RÉEXPÉDITION des BILLETS d'AVERTISSEMENT

 en CONCILIATION des JUGE de PAIX

© Jean-Louis BOURGOUIN

 

     Depuis le 30 mai 1855, la tarif d'affranchissement des avertissement en conciliation des juges de paix est fixé à 10 centimes pour les destinataires domiciliés dans la juridiction cantonale du tribunal d'instance, et à 20 centimes pour les destinataires habitant en dehors de cette juridiction.
 
    La Circulaire n° 45 de février 1857 précise qu'en cas de changement de résidence du destinataire d'un avertissement en conciliation d'un juge de paix, le complément de taxe prévu par l'instruction générale de 1856 ne lui est pas applicable, même si la nouvelle adresse est en dehors de la circonscription cantonale du tribunal d'instance.
     La réexpédition est donc gratuite dans tous les cas.

 

           Le tarif local est supprimé le 1er mai 1878. A partir de cette date, un tarif uniforme est appliqué dans toute la France. Ce cas particulier disparaît donc.

 

RÉEXPÉDITION des LETTRES de CONVOCATION

EXPÉDIÉES SOUS BANDE SIMPLE

par les TRIBUNAUX de PREMIÈRE INSTANCE

© Jean-Louis BOURGOUIN

 

      Cf. Documents Philatéliques n°213 "Un cas particulier de réexpédition" de J. L. Bourgouin

 

 
    
A. La circulaire n° 88 de juin 1858 informe les agents des postes de l'admission au chargement ordinaire des lettres de convocation expédiées sous bande simple par les greffiers des tribunaux de 1ère instance :

     "1. Une loi, en date du 21 mai 1858, a modifié les articles 692, 696, 717, 749 à 779 et 838 du code de procédure civile. L'une des modifications consiste à introduire, comme préliminaire de l'ordre judiciaire pour la distribution des prix d'immeubles entre les créanciers, une tentative de règlement amiable sur convocation faite par le juge commissaire où le juge spécial aux ordres, au  moyen de lettres chargées à la poste, expédiées par le greffier du tribunal de première instance et  adressées tant aux domiciles élus par les créanciers dans les inscriptions, qu'à leur domicile réel en  France...
     2. Son Excellence M. le Ministre de la justice a demandé qu'en raison de la nature tout exceptionnelle des lettres de convocation à expédier en exécution de l'article 751 du Code de procédure civile, ces lettres, imprimées sur formules conformes au modèle n° 1 joint à la présente circulaire, fussent admises au chargement sous bande simple, scellées du Sceau du tribunal civil, c'est-à-dire sans aucune des formalités de fermeture exigées par les règlements.

     Cette demande a été accueillie".
 
    
B. La circulaire n° 155 de décembre 1859 préconise la réexpédition des lettres de convocation expédiées sous bande simple par les greffiers des Tribunaux de 1ère instance, en cas de changement d'adresse :

     "§ 3. Conformément au § 6 de la circulaire n° 88, lorsqu'une lettre de convocation adressée à un  créancier n'a pu être livrée par suite de l'absence ou du refus du destinataire, elle doit être  envoyée immédiatement au juge qui l'a fait expédier, afin d'éviter au créancier non comparant  l'amende prononcée par la loi.
     Des réclamations parvenues à l'Administration ont fait reconnaître que le motif d'absence n'était pas suffisant pour justifier le renvoi immédiat au juge, lorsque le destinataire a laissé, en France, une nouvelle adresse ; dans ce cas, il y a lieu de réexpédier la lettre au nouveau domicile avant de la renvoyer au juge expéditeur".
 
    
C. La circulaire n° 246 de mars 1862 précise les conditions de la réexpédition :

     § l er. Aux termes du § 3 de la circulaire n° 155, les lettres de convocation expédiées sous chargement aux créanciers, pour le règlement des ordres, par les greffiers de tribunaux de première instance doivent être réexpédiées aux destinataires non trouvés au domicile porté sur l'adresse, lorsque ces destinataires ont laissé à ce domicile l'indication de leur nouvelle résidence.
     Il peut arriver que la nouvelle adresse modifie la taxe dont la lettre de convocation est passible, par exemple, lorsque cette lettre, adressée primitivement dans la circonscription du bureau de poste où est établi le tribunal, doit être réexpédiée hors de cette circonscription. Dans ce cas, il y a lieu à un complément d'affranchissement qui devra être réclamé au greffier expéditeur de la lettre de convocation.

 

Réexpédition d'une convocation du juge de paix
LETTRE CANTONALE
Affranchissement à 30 c.
+ 10 c.

     Cette convocation en conciliation du tribunal de première instance de Chambéry, envoyée chargée sous bande le 14 avril 1862 à destination de Bissy (circonscription postale de Chambéry), a été affranchie à 10 c + 20 c = 30 centimes.
     Le destinataire ayant été signalé à La Motte-Servolex (hors circonscription de Chambéry), la convocation a reçu un complément d'affranchissement de 10 centimes pour être délivrée à la nouvelle adresse. Le destinataire n'ayant toujours pas pu être joint, la convocation est finalement revenue au greffe du tribunal.

 

           Le tarif local est supprimé le 1er mai 1878. A partir de cette date, un tarif uniforme est appliqué dans toute la France. Ce cas particulier disparaît donc.

 

 

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