Le Traité d'Union générale des Postes qui réglait les relations postales de la France avec les colonies françaises, les États d'Europe, la plupart des colonies étrangères, et de nombreux pays d'outre-mer, a été remplacé par la Convention de l'Union postale universelle, signée à Paris le 1^er juin 1878 et exécutoire à partir du 1^er avril 1879.

     Cette Convention introduit un Arrangement d'un caractère général, pour l'échange des lettres de valeurs déclarées, dans des conditions aussi uniformes que possible, entre un certain nombre de pays compris dans l'Union postale.
     Bien que déterminant, en principe, des règles uniformes pour le traitement et le conditionnement des envois de valeurs dans les rapports entre tous les pays contractants, l'Arrangement de Paris autorise, dans certaines relations, quelques exceptions au régime général pour permettre de tenir compte de situations particulières et des difficultés que peuvent rencontrer, au début, plusieurs administrations étrangères, à appliquer dans les relations internationales un service d'une nature toute spéciale. Telles sont particulièrement :
     - La latitude laissée pour la fixation du taux du droit d'assurance proportionnel à la valeur ;
     - L'adoption facultative d'un maximum inférieur à 10000 francs ;
     - La faculté de restreindre la transmission des valeurs déclarées à certains bureaux d'échange et à certaines voies.

     En vertu de cette faculté, la transmission des valeurs déclarées adressées de France dans les pays d'outremer (colonies françaises, danoises et portugaises) et en Portugal et vice versa ne pourra avoir lieu que par certaines voies déterminées (généralement par la voie des paquebots français). Les voies de transmission sont, du reste, indiquées plus loin par rapport à chacun des pays participant à l'arrangement du 1^er juin.

     Comme conséquence d'une décision prise par le Ministère de la marine et des colonies de concert avec le Ministère des Postes et des Télégraphes et qui restreint provisoirement l'échange des valeurs déclarées dans les rapports avec les colonies françaises à la seule voie des paquebots-poste français, les colonies qui ne sont pas directement desservies par lesdits paquebots ne participeront pas, quant à présent, à l'arrangement pour l'échange des  lettres de valeurs déclarées. Des lettres de l'espèce ne devront donc pas être acceptées à destination des îles Saint- Pierre et Miquelon, des établissements français en Océanie (Taïti, îles Marquises), de la Nouvelle-Calédonie, du Gabon, des îles Mayotte et Nossi-Bé, de Sainte-Marie de Madagascar et des établissements français dans l'Inde, de Chandernagor, Karikal, Yanaon et Mahé.

      Les lettres de valeurs déclarées ne peuvent être admises que sous enveloppes fermées de cachets en cire fine dont le nombre n'est pas limité et qui doivent être disposés de manière à retenir tous les plis de l'enveloppe. Les lettres déposées dans le service français doivent être scellées de deux cachets au minimum. Les cachets doivent être de même couleur et reproduire d'une manière uniforme l'empreinte d'un signe particulier à l'envoyeur.

     Les taxes et droits applicables aux valeurs déclarées doivent être intégralement payés par l'expéditeur. En France et dans les colonies françaises, ces taxes et droits ne peuvent être acquittés qu'en timbres-poste apposés sur les envois. Dans les pays étrangers, les lettres de valeurs déclarées peuvent être affranchies en numéraire.
     Si plusieurs timbres-poste doivent être apposés sur les lettres de valeurs déclarées pour représenter le montant de la taxe au poids, du droit fixe et du droit proportionnel à la valeur exigibles de l'envoyeur, il est prescrit d'espacer ces timbres les uns des autres, de manière qu'ils ne puissent servir à cacher une lésion de l'enveloppe. Les timbres-poste ne doivent pas davantage être repliés sur les deux côtés de l'enveloppe, de façon à couvrir la bordure ou pli.

     La déclaration du montant des valeurs doit être exprimée au recto de l'enveloppe en monnaie française et, en même temps, en toutes lettres et en chiffres, sans rature ni surcharge même approuvées.
     Pour les envois de valeurs adressés de France dons les colonies françaises et à l'étranger, le poids mentionné au timbre descriptif doit être reproduit à l'angle gauche supérieur du recto de l'enveloppe.
     En France et dans les colonies françaises, les envois de valeurs déclarées pour l'extérieur sont frappés du timbre "chargé".

     Les envois de valeurs déclarées à destination de l'étranger ne peuvent renfermer que des valeurs-papier, c'est-à-dire des billets de banque, chèques, bons, coupons de dividendes ou d'intérêts échus payables au porteur.

     L'expéditeur d'une lettre de valeurs déclarées peut demander, au moment du dépôt et moyennant payement de la taxe applicable aux récépissés d'objets recommandés (en France 10 centimes).

     Aux termes de l'instruction n° 215 (Bulletin Mensuel n° 44 supplémentaire, de décembre 1881), les avis de réception des objets recommandés ou de lettres de valeurs déclarées d'origine étrangère doivent être réexpédiés dans des enveloppes et sous recommandation d'office par le service distributeur. A partir de mars 1887, cette enveloppe porte le n° 289.

     Le maximum de déclaration adopté par l'Administration française étant de 10000 francs par lettre, limite déjà appliquée dans le service intérieur français, il ne pourra être adressé de l'étranger en France ou dans les colonies françaises de lettre présentant une déclaration supérieure à ce chiffre.
      Quant aux offices étrangers, ils admettent tous que le maximum de déclaration atteigne 10000 francs, sauf l'Égypte, l'Italie, la Serbie et les colonies portugaises, qui ont adopté le maximum de 5000 francs.

     Par la suite, d'autres pays signeront un accord similaire avec la France (Espagne, etc...).

Allemagne (+ Héligoland) :

Affranchissement

 Droit fixe

Taxe sur la V. D.

     Tarif du 1^er juillet 1892 (maximum 10000 F)

 "

 + 25 c.

+ 10 c./300 F